9.1.23

AN23

 




Après la danse de l'homme de paille  -  qui dit hiver, qui dit sec, qui dit nu et pénurie
Qu'il soit brûlé vif
Qu'il laisse ses cendres fumantes et ses braises rougies sur lesquelles on peut souffler pour embraser
Qu'il laisse la place pour le renouveau, la promesse d'ivresse de vie.

Que les négligés les souterrains les oubliés les invisibles les larvaires
ces cocons ces œufs ces feuilles pourries et ces racines
tapis, cachés, patients dans l'obscurité humide - primordiaux et maudits, qui s'accommodent, contournent, avancent coûte que coûte
Qu'ils croissent éclosent fleurissent et s'envolent
Qu'ils se déploient, renversent et enseignent
Et que de nos yeux et de nos sens nous comprenions.


Pour l'an23

la profusion
l'ébullition
l'invention

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